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Chroniques musicales et comics en vrac...


The Brian Jonestown Massacre - Thank God For Mental Illness

The Brian Jonestown Massacre - Thank God For Mental Illness

Thank God For Mental Illness clôt la trilogie d’albums enregistrés à l’arrache en 1996 dans la villa/squat de San Fransisco par le Brian Jonestown Massacre, soit Anton Newcombe et quiconque en état de tenir et de jouer correctement d’un instrument quand le magnétophone démarre.
Une méthode lo-fi au possible déjà éprouvée sur deux doubles albums gavés de tubes, l’indispensable Take It From The Man! et le non moins remarquable Their Satanic Majesties’ Second Request, et dont le vantard Newcombe assure qu’elle lui a permis d’enregistrer cette troisième salve pour à peine plus de 17$.
L’entreprise de résurrection des sixties se poursuit donc ici même si l’exercice semble souffrir d’un manque de personnel et de moyens. En effet, à quelques rares exceptions, les morceaux aux arrangements complexes cèdent la place à un bordel plus ou moins improvisé tissé autour de structures folk basiques. Le talent de compositeur d’Anton Newcombe est toujours là mais le dépouillement général donne une couleur plus traditionnelle à l’ensemble malgré le foisonnement instrumental.
La raison est toute simple: il n’y a ici quasiment ni batterie ni électricité. Les conditions d’enregistrement bancales donnent donc sa couleur à Thank God For Mental Illness: souvent folk, blues voire gospel ("Free And Easy, Take 2"). On retrouve ici pêle-mêle: les Rolling Stones, déjà souvent cités par le groupe, avec un "13" qui parodie habilement leur période pré-"Satisfaction", du blues R&B à la Animals sur "Talk-Action=Shit" et bien sûr sur chaque morceau folk du Dylan, acoustique ("Ballad Of Jim Jones") ou électrique ("Talk-Action=Shit"). L’orientation est ici principalement yankee comparée aux albums précédents.  Newcombe ressuscite tout un pan de la culture musicale américaine pré-British Invasion.
Quelques touches psychédéliques subsistes tout de même tel sur "Down" dont l’orgue et les cloches amplifient l’aspect planant ou encore sur la balade fatiguée "Stars". Les tubes, moins nombreux eux aussi, attestent du talent d’Anton Newcombe. Une évidence mélodique échafaudée par deux accords sur "It Girl" ou l’excellent "Cause I Love Her".
Un regret de taille cependant: la dernière plage qui, après plus de six minutes de bruits de voitures, regroupe plusieurs bons morceaux, impossibles de fait à écouter séparément sur une plage qui culmine à plus de 30 minutes! D’autant plus regrettable que Thank God For Mental Illness n’a jamais été édité en vinyle.

Note: 7/10
Label: Bomp! Records - 1996
Support: CD

 1. Spanish Bee
 2. It Girl
 3. 13
 4. Ballad Of Jim Jones
 5. Those Memories
 6. Stars
 7. Free And Easy, Take 2
 8. Down
 9. Cause I Love Her
10. Too Crazy To Care
11. Talk-Action=Shit
12. True Love
13. Sound Of Confusion

Publié le par Ben


Publié dans Pop, Folk, Psyche


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